Camille SAINT-SAËNS

Camille Saint-Saëns par Philippe Savary des Amis des Arts

9 octobre 1835 – 16 décembre 1921

Enfant prodige, Charles Camille Saint-Saëns donne son premier concert à l’âge de 10 ans. Élève brillant, il entre en parallèle au Conservatoire de Paris où son parcours est exemplaire. Nommé organiste de l’église Saint Merri de Paris, il crée sa première symphonie en 1853. Peu après il est nommé titulaire des grands orgues de l’église de la Madeleine et entame une période de composition intense. Salué par ses contemporains comme Gounod, Berlioz, Verdi ou encore Liszt, ses œuvres ne rencontrent pourtant pas l’adhésion du public.

Camille Saint-Saëns au début de sa carrière Tucker Collection, Public domain, via Wikimedia Commons
Suite à la guerre de 1871, Saint-Saëns trouve refuge à Londres. A son retour et fort d’un patriotisme exacerbé, il fonde avec d’autres compositeurs français la Société Nationale de Musique pour promouvoir la musique française.
A la fin des années 1870, le poème symphonique la Danse Macabre et surtout son opéra Samson et Dalila lui permettent d’accéder à la célébrité. 

Les récompenses et les honneurs se succèdent. Dans les années 1880 il compose deux œuvres majeures : la Symphonie no 3 avec orgue (c’est la première fois qu’un orgue est utilisé avec un ensemble symphonique) et Le carnaval des animaux.

Camille Saint-Saëns en novembre 1913 photographié par Lucien Augé de Lassus. Internet Archive Book Images, No restrictions, via Wikimedia Commons
Les années qui suivent sont l’occasion de nombreux voyages à travers le monde et de tournées aux États-Unis et en Russie. En parallèle, il s’essaie à l’écriture pour le théâtre avec plusieurs pièces appréciées et en homme curieux de son époque, compose la toute première musique de cinéma pour le film L’Assassinat du duc de Guise en 1908.

 
  "Tous les violonistes jouent faux, mais il y en a quand même qui exagèrent."

 

Signature du musicien français Camille Saint-Saëns. Public domain, via Wikimedia Commons




Le carnaval des animaux

Cette partition composée en 1886 pour le violoncelliste Leduc est avant tout un divertissement et n’avait pas vocation à devenir une œuvre pour l’Opéra : pièce légère et satirique (il y parodie notamment des passages de La Damnation de Faust de Berlioz, du Barbiere de Rossini et de sa propre Danse macabre, mais également des airs populaires tels J'ai du bon tabac ou encore Au clair de la lune), Saint-Saëns en interdit la représentation de son vivant … à l’exception de la partie Le Cygne qui rencontre un succès phénoménal.

 
Christoph Croisé (violoncelle) et Samuel Parent (piano) interprètent Le Carnaval des animaux : XIII. Le Cygne  
Extrait de concert enregistré le 26 janvier 2019.

Très jeune Camille Saint-Saëns s’est intéressé à l’astronomie. A 23 ans, en 1858, il s’achète son premier télescope avec les 500 francs reçus de l’éditeur Girod pour Six duos pour piano et harmonium. Il fréquente l’astronome Camille Flammarion et entre à la Société astronomique de France en 1893 où ses prises de paroles de néophyte feront sensation : "J’ignore les mathématiques, instrument indispensable à la science des astres… Je me contente de m’y intéresser passionnément, ver de terre amoureux des étoiles."

L'astronome français Camille Flammarion et le compositeur français Camille Saint-Saëns, dans l'étude de Flammarion en 1921 Agence de presse Meurisse, Public domain, via Wikimedia Commons

Camille Saint Saëns en un lieu... l'église de la Madeleine à Paris.

Orgue de l’église de la Madeleine à Paris Cmcmcm1, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons