Claude DEBUSSY

Claude Debussy par Claude Artault par les Amis des Arts

22 août 1862 – 25 mars 1918

Né dans une famille modeste, rien ne prédispose le jeune Achille-Claude Debussy à embrasser une carrière musicale. C’est sa tante qui, remarquant ses aptitudes pour le piano, incite ses parents à lui faire prendre des cours. A 10 ans, il entre au Conservatoire de Paris et se fait rapidement remarquer par ses interprétations fantaisistes.

Claude Debussy au piano l'été 1893 dans la maison de Luzancy (chez son ami Ernest Chausson). Auteur inconnu, Public domain, via Wikimedia Commons

Il se fait accompagnateur au piano pour les familles fortunées voyageant à travers l’Europe, poursuit ses études au Conservatoire et crée ses premières compositions à la fin des années 1870. En 1884 le jeune musicien décroche le premier prix de Rome avec sa cantate L'Enfant prodige. C’est aussi le moment de rupture avec l’académisme, les rencontres artistiques et littéraires lui ouvrent de nouvelles perspectives musicales. Il s’inspire de nouvelles sonorités "exotiques" qu’il a découvertes à l’Exposition Universelle de 1889.

Les premiers succès arrivent avec notamment la Suite Bergamasque et le célèbre Clair de lune composée en 1890... et utilisé dans ce film réalisé pour les 60 ans de la NASA en 2018. 

Fort de cette reconnaissance, Debussy se lance dans l’écriture de son unique opéra Pélléas et Mélisande sur un livret de Maurice Maeterlinck. Lors de la première le 30 avril 1902, le public est déconcerté par la singularité de l’œuvre, on craint un échec cuisant et pourtant le triomphe est en marche. 

Affiche pour la première de « Pelléas et Mélisande » au Théâtre de l'Opéra-Comique le 30 avril 1902. Par Georges Rochegrosse

 
A la fin de sa vie, il revient à des compositions plus intimes pour piano seul, lui qui se rêvait pianiste-concertiste, et qui devient l’un des plus formidables compositeurs du XIXe siècle.

Plaque du square Claude Debussy, Paris. Chabe01, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

  "Je suis assez rapide pour composer; mais je suis extrêmement lent pour me décider à le faire."

Signature de Claude Debussy au bas d'une lettre de 1903. Fagairolles 34, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

 

 

 Au début des années 1910, Claude Debussy s’intéresse également à l’art du ballet : c’est sur son Prélude à l’après-midi d’un faune que Vaslav Nijinski chorégraphie l’Après-midi d’un faune en 1912.

Vaslav Nijinsky en costume pour « l’Après-midi d’un faune » par Adolf de Meyer en 1912 Adolf de Meyer (1868-1946), Public domain, via Wikimedia Commons

L’ensemble est révolutionnaire, suscitant autant l’admiration que la critique. L’année suivante, Debussy compose la musique de Jeux également chorégraphié par Nijinsky mais le ballet ne rencontre pas son public.

 Portrait de Claude Debussy par Otto Wegener en juin 1908. Otto (Otto Wegener, 1849-1924), Public domain, via Wikimedia Commons

En 1901, il collabore avec la Revue blanche, pour laquelle il écrit une série de chroniques et s’invente un double en la personne de « Monsieur Croche » pour quelques écrits livrant sa vision de la musique. Dans ces articles, Debussy s’en donne à cœur joie pour étriller ses collègues et les institutions : " Tout le monde connaît, au moins de réputation, le théâtre national de l’Opéra. J’ai eu le regret de constater qu’il n’avait pas changé : pour le passant mal prévenu, ça ressemble toujours à une gare de chemin de fer ".

Claude Debussy en un lieu... le théâtre du Châtelet à Paris.

Le théâtre du Châtelet à Paris. Jean-Marie Hullot from France, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons