Hector BERLIOZ

    Hector Berlioz par Carole Debain des Amis des Arts 

11 décembre 1803 - 8 mars 1869

Veillant à l’éducation de son fils Hector, le docteur Berlioz remarque rapidement ses dons pour la musique. Demeurant dans le village de la Côte Saint André (Isère), il fait venir de Lyon des professeurs de flûte, de guitare et de chant tout en le prédestinant à la médecine. Le jeune Berlioz commence à composer quelques mélodies.

Portrait de Berlioz jeune par Emile Signol (1832). Émile Signol, Public domain, via Wikimedia Commons
En 1821, il arrive à Paris pour y suivre des études qu’il abandonne, contre la volonté paternelle, pour entrer au Conservatoire en 1823. L’année suivante avec la Messe solennelle, Berlioz pose les grands principes de son œuvre : du grandiose et du spectaculaire ! Mais le succès se fait attendre.
En digne représentant du courant romantique, c’est pour conquérir l’actrice Harriet Smithson, qu’il compose en 1830 la Symphonie fantastique.

Portrait d’Harriet Smithson, actrice irlandaise et épouse d’Hector Berlioz. Anonyme (1832), Public domain, via Wikimedia Commons
En 1837, reconnu pour ses talents d’orchestrateur, il sollicite l’ouverture pour lui d’une classe d’orchestration auprès du directeur du conservatoire Luigi Cherubini qui, peu ouvert à ses idées novatrices, lui offre le poste de … bibliothécaire. Berlioz en profite pour mettre à l’honneur des compositeurs oubliés et travailler à son Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes paru en 1843, devenu une référence.
La création de La damnation de Faust à Paris en décembre 1846 est un échec. Berlioz quitte la France et part orchestrer ses opéras à Moscou, Berlin ou Londres. 

Berlioz en concert en 1846 – Caricature allemande. Flopinot2012, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
De retour en France , pour les dernières années de sa vie, il puise l’inspiration dans son éducation littéraire: Virgile pour Les Troyens, œuvre considérable tant par les moyens que par la durée ; Shakespeare avec Béatrice et Bénédict inspiré de Beaucoup de bruit pour rien… Tout le contraire de l’œuvre de Berlioz !

 Berlioz par Etienne Carjat publié dans le Boulevard en 1863. Étienne Carjat, Public domain, via Wikimedia Commons

Rue Berlioz à Nice Patrice Semeria, Public domain, via Wikimedia Commons
  "Le morceau le plus applaudi passe toujours pour le plus beau."

 Signature d'Hector Berlioz Hector Berlioz (1803-1869), Public domain, via Wikimedia Commons


 

La damnation de Faust

Débuté en 1828 La damnation de Faust est l’œuvre la plus personnelle de Berlioz ; il en a d’ailleurs rédigé une grande partie du livret en plus de la musique. Découvert grâce à la traduction du Faust de Goethe que Gérard de Nerval venait de publier (les Huit scènes de Faust), l’œuvre ne sera achevée qu’une quinzaine d’années plus tard. Elle provoquera sa ruine à sa création en France mais lui apportera le succès à l’étranger.


Extrait de la damnation de Faust - Marche hongroise
Orchestre de Radio France sous la Direction du chef François-Xavier Roth

Le film de Gérard Oury, La Grande Vadrouille (1966) montre l'orchestre de l'Opéra de Paris répétant un extrait de La Damnation de Faust sous la direction de Louis de Funès, caricature de chef d'orchestre perfectionniste, irascible et passionné. Dans son autobiographie, Gérard Oury s'exprime à propos de la scène : « L'ouverture de La damnation de Faust jouit d'une orchestration magnifique, exaltante et je sens un Louis de Funès transfiguré... Il ne suit pas l'orchestre, il le précède, le conduit vraiment et, comme les artistes respectent les artistes, les musiciens marchent… »

 Accessoires du tournage du film La Grande Vadrouille avec Louis de Funès et Bourvil. Casque allemand et clap de tournage du film. Exposé au Musée Louis de Funès. Lénaïc Mercier / Musée Louis de Funès, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons

Hector Berlioz en un lieu... le Conservatoire de musique de Paris.

Jean Béraud - La sortie du conservatoire de musique (1899) - Musée Carnavalet. Jean Béraud, Public domain, via Wikimedia Commons