Maurice Ravel par André Savary des Amis des Arts
7 mars 1875 – 28 décembre 1937
Né dans un milieu cultivé, Maurice Ravel est encouragé par ses parents à pratiquer le piano dés 6 ans. Devant ses capacités, il intègre le Conservatoire de Paris en 1889. Ses premières compositions dés 1893 révèle un élève doué et volontaire. Ses qualités se confirment sous la houlette de son professeur de composition en 1897, un certain Gabriel Fauré. A la fin de ses études, Ravel est déjà un compositeur reconnu des cercles artistiques avec notamment ses Jeux d’eau en 1901. Mais son goût pour l’avant-garde, sa curiosité pour les sonorités orientales et exotiques et ses compositions déroutantes ne lui ouvrent pas encore les portes du succès.
Pourtant Ravel compose beaucoup et se lie d’amitié avec Igor Stravinsky qui travaille comme lui à la composition pour la troupe des Ballets Russes. L’accueil est toutefois mitigé pour son ballet Daphnis et Chloé en 1912, plus chaleureux pour ma mère l’oye composé antérieurement.
Victime d’une péritonite, Ravel doit quitter le front de
Verdun. C’est alors qu’il apprend le décès de sa mère qui l’affecte durablement.
Après-guerre, sa production artistique ralentit. Il renoue avec le succès grâce
à La Valse commandé à
l’origine pour accompagner un ballet et qui se révèle dans sa version concert.
Considéré comme le plus grand compositeur français vivant, il part en tournée
aux États-Unis en 1928. La même année, il compose l’œuvre qui fera sa
gloire : le Boléro. La première a lieu le 22 novembre à l’opéra Garnier.
C’est un triomphe !
Il compose ses dernières œuvres avant de se retirer de la scène musicale en 1932, victime d’une maladie cérébrale le privant de ses facultés motrices.
Le Boléro
C’est pour répondre à la commande de la danseuse russe Ida
Rubinstein pour un ballet "d’inspiration espagnole" que Maurice Ravel compose le Boléro. Le nom boléro est alors
celui d’une danse espagnole à trois temps apparue au XVIIIe siècle.
Malgré le succès planétaire de l’œuvre, Maurice Ravel ne s’en réjouit pas
craignant que son travail ne se résume qu’à son Boléro… on ne peut lui donner
tort sur ce point.
Lors de sa tournée américaine de 1928, Maurice Ravel
fréquente les clubs de jazz. Il est fasciné par les improvisations du jeune
George Gershwin… qui s’empresse de solliciter des leçons du maître. Mais ce dernier refuse : "Vous
perdriez la grande spontanéité de votre mélodie pour écrire du mauvais
Ravel".
Maurice Ravel en un lieu... l’opéra Garnier à Paris.